C’est quand on se sent utile qu’on se sent vivre. C’est ce
que je retiens de mes 2 premières semaines à Madagascar. Ici, j’ai trouvé ma
place. Celle d’une volontaire qui a soif de connaissances et de cultures.
Après 11h de vol et quelques heures de retard, je suis
arrivée à l’aéroport d’Ivato lundi 5 janvier à 2h30 du matin heure local où
Sœur Bernadette de la congrégation FMA (fille de marie auxiliatrice) d’Ivato
m’attendait. C’est dans cette communauté que je vais loger, ces 6 prochains mois.
Plusieurs évènements sont venus marquer ma première semaine.
Tout d’abord il y a eu ma rencontre avec toutes les sœurs
des provinces de Madagascar. Elles étaient venues à l’occasion d’un
rassemblement dans la communauté ou je me trouve. Avant mon arrivée
j’appréhendai d’être hébergé chez des religieuses. Mais j’ai découvert une
énorme famille qui ne cesse de faire la fête, de rigoler et qui insufflent
autour d’elles la joie de vivre.
Ensuite, il faut savoir qu’à Mada toutes les écoles ou
presque sont tenues par des communautés religieuses. Celle dans laquelle je me
trouve comprend un CFP (centre de formation professionnelle) qui permet aux
jeunes l’accès au diplôme du bac. Ainsi
qu’un foyer.
Au-delà de la pauvreté qu’un imagine en Europe, on ne peut
se faire une réelle image de la misère avant de partir. La communauté accueille
toute l’année des jeunes filles qui se trouve dans de grandes difficultés au
sein du foyer. Elles sont plus de 50 et ont entre 6 et 20ans. Ce qui m’a frappé
chez elles, c’est leurs sourires qui seraient capables d’illuminer le ciel
entier malgré toutes les difficultés auxquelles elles font face. Une force
admirable les entoure et m’a laissé sans voix. Elles sont heureuses au gout
d’un simple bonbon ou d’un sourire. Les plus petites choses ont une valeur sans
égal.
Mes missions
-
L’enseignement du français parlé aux élèves du
CFP avec 2classes de terminale, 1classe de première et 1 de classe préparatoire
de coiffure et pâtisserie (8h par semaines). Le français leur sera nécessaire
dans leur vie professionnelle et la continuité de leurs études.
-
Des cours de français aux regardants et
postulantes (futures religieuses) qui vont partir l’an prochain dans un autre
pays et avec qui je fais des cours plus poussés. (10h par semaines)
-
Ensuite je propose aux filles du foyer un cours
de soutien de français le mercredi (1h) et d’Anglais le samedi (1h). Je les
aides également tous les soirs pour leurs devoirs.
-
Enfin j’anime des cours de français à l’oratorio
chaque semaine (2h). Il s’agit d’un centre ouvert les mercredis et samedis
après-midis ainsi que le dimanche. Ce dernier propose gratuitement aux jeunes
des activités pédagogiques.
Entres l’animation des cours et les fêtes prévu Durant tout
le mois de janvier en l’honneur de Don Bosco, créateur de l’oratorio, je me
sens à l’aise. Les regardantes, les postulantes, les filles du foyer et les
élèves du CFP et de l’oratorio sont
curieux, motivés et volontaires. C’est un régal !
C’est mieux qu’un rêve, c’est une merveilleuse réalité.
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