dimanche 22 mars 2015

Un amour brut

Quand on est en présences enfants heureux, qui laissent s’exprimer la joie qui est en eux dans chaque mouvement qu’ils font, on ne peut s’empêcher d’admirer la scène. Tout simplement parce que les enfants incarnent l’innocence et on ne peut que devenir totalement gaga en les voyant. Leurs petites mains si délicates leurs pieds faits pour courir vers le bonheur et la légèreté de leurs sourires les illuminent et les rendent magnifiques. Je fais avec les filles du foyer des cours de soutien de français et d’anglais et je suis présente pour elle les soirs de la semaine, le mercredi et le samedi. Et à chaque fois je suis émerveillée de voir parmi les 6èmes tous leurs petits doigts se lever d’un coup, les filles presque debout sur leurs chaises et un sourire jusqu’aux oreilles quand je leur pose une question.  Et je succombe absolument à chaque fois qu’elles me disent « on fait un jeu ? » ou « On prend des photos ? » C’est magique !!!!


C’est ce que j’appelle la beauté à l’état pur !


Pourtant à l’abri des regards, au même moment se passe quelque chose d’encore plus magique. Je me suis attardée un instant sur ces personnes qui regardent sans se montrer et j’ai compris pourquoi ces filles étaient heureuses. A l’arrière-plan de cette magnifique scène se cachent des petites fées. Elles veillent sur ces enfants. Qui sont-elles ? Des éducatrices salésiennes. Autrement dit des sœurs, des éducatrices et des futures religieuses. Dans leur regard on lit de la fierté et de la confiance. Par leur simple présence on sent la sécurité des enfants. Alors j’ai appris à les connaître en vivant avec elles. D’abord à Lille puis ici, à Madagascar.


Maintenant, je vois le foyer comme une énorme famille. Dont les sœurs et les éducatrices sont les mamans et les filles les enfants. Elles les aiment, croient en elles et c’est ça qui rend ces fillettes heureuses. Dès le début de mon séjour on m’a accueilli dans cette famille et aujourd’hui j’ai réellement l’impression d’en faire partie et je considère moi aussi, ces 55 petites filles comme mes propres filles. Leurs vies, aussi difficiles qu’elles soient sont parsemées de petits papillons grâce à la vie du foyer. Elles s’envolent jouent, chantent et rêvent. Mais cette beauté ne s’arrête pas là. Ce qu’elles apprennent dans ce foyer c’est devenir des femmes fortes, intelligentes et responsables. Il règne dans cette famille une magnifique solidarité, ces filles se considèrent comme des sœurs, elles veillent les unes sur les autres sous l’œil attentif et maternel des éducatrices. Je l’ai vu et compris en assistant à une des réunions quotidiennes qu’elles font. Sans éducatrice, ces jeunes filles se réunissent et discutent de ce qui s’est bien ou mal passé pendant la journée, la semaine. J’ai été frappé par leur maturité, au calme et à l’écoute dont elles font toute preuve, même les plus petites ! Ces filles sont faites pour réussir et aller loin.


La doyenne de la communauté m’a raconté une petite histoire à ce sujet : Il y a longtemps une de ces petites filles était tout le temps toute seule, elle ne jouait pas avec les autres et était très timide. Les éducatrices toujours attentive et bienveillante restaient près d’elle comme de toutes les autres.  Puis un jour cette même petite fille a dit : « Moi je sais pourquoi je suis ici, je suis là pour étudier ! » et depuis ce jour cette petite fille s’est mis à étudier en montrant l’exemple aux autres. Aujourd’hui Larissa est en 1ère et l’une des meilleures de sa classe.






Cette évolution c’est grâce à cette famille soudée ou chacun s’encourage. Alors merci à vous toutes de m’avoir accueilli dans cette famille et de partager avec moi votre amour. Merci d’être qui vous êtes.


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